Urne ange
5 pi / 152,5 cm
Cette sculpture a pour thème la fierté des malheureux, lorsque, dans la vie, il ne reste plus que l’honneur… qui n’est pas à vendre.
Chaque mouvement, chaque élément,- les pieds, les jambes, les bras, les mains, les doigts,- pris isolément, parle de fierté.
Les pieds sont sanglés de bandages comme ceux d’un danseur meurtri qui, malgré la douleur, s’entête à danser, encore et encore. Les jambes sont fortement campées : l’une annonce la bravade, l’autre l’orgueil de la réussite. Les fesses sont fières et bien serrées. Le vêtement évoque tout à la fois le torero (par la coupe au-dessous du genou et bien en haut de la taille, sous le torse), le danseur de ballet (par le collant) et le danseur de flamenco (par la ceinture de bandages sur les côtes). Le mouvement des bras rappelle les poses de flamenco.
Le torero porte des bijoux de gitan (un anneau à l’oreille) et de rebelle (un anneau au sourcil). Son visage, très ancien, accumule les traces de luttes passées et à venir. Il a le regard, tourné vers le sol, de ceux qui voient sans regarder.
Sa cape gît, inutile, à ses pieds. Sa coiffe n’est pas celle d’un matador, mais bien d’un mendiant.
Traitement
Bronze (5pi/152.5cm) sur base de granit. La peau et la cape sont travaillées avec du nitrate de fer, mais cette dernière est rehaussée avec différents pigments orangés. Les bandages sont blanc cassé et les cheveux noir bleuté. Afin de permettre l’installation à l’extérieur, un vernis à l’époxide scelle la patine de la sculpture. Sur les épreuves d’artiste, les bijoux sont en or plein dix carats.
Série de huit et quatre épreuves d’artiste.